Photo Ménoune Kessi
18/02/2011
08/10/2010
De la disparition
J'ai peint les arbres du parc pour que les passants pressés voient quelque chose là où ils passent tous les jours et que d'ordinaire ils ne voient plus. J'ai peint ces arbres pour qu'on ne les oublie pas. Nous ne voudrions pas que personne ne nous regarde, qu'on nous oublie; nous ne voulons pas disparaitre tout de suite. Et eux, ce pourrait être nous. En nous aussi, le niveau monte et c'est peu de le dire, devant le mépris qui se répand et s'étale partout, devant l'absence des regards, devant ceux qui nous parlent mais ne nous voient pas, devant la pensée qui se vide des êtres. En nous ça monte aussi, de la colère, et ça se retire quand même, laissant place à un noir désespoir. Le rouge sur les troncs, lui, s'estompe peu à peu, la pluie y trace d'étranges dessins, qui à leur tour disparaissent. Le monde, le notre, celui qu'on croit immuable, on ne le voit pas, on ne le voit que lorsqu'il a disparu.
Fred Périé
19/07/2010
huitième jour : c'est fini
- 15 kg de caséine et 7,5 kg de pigments
- à peu près 0,8 hectare de terrain
- une centaine d'arbres
- 4 personnes à temps plein pendant 4 jours
18/07/2010
16/07/2010
Le niveau monte : quatrième jour
L'installation est bientôt terminée. Vous pouvez apprécier une belle perspective.
Dans le parc le Niveau monte !!
15/07/2010
Le Niveau monte : après-midi du troisième jour
Après une journée de travail, voici le résultat ! Tous les arbres ne sont pas encore recouverts, mais le parc commence à prendre bonne tournure.
Les usagers du parc réagissent positivement à l'installation. Passées les premières interrogations "Vous faites un traitement sur les arbres ?" - "Ils sont malades ?", ils trouvent tous l'oeuvre réussie et ont le sentiment de visiter un nouvel endroit de la ville.
Demain on prévoie de la pluie... Espérons que ce ne sera pas le déluge d'hier.
A bientôt pour de nouvelles informations.
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